Trump accuse le New York Times d’avoir nui à son memecoin dans un procès à 15 milliards

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Le président américain Donald Trump vient de poursuivre le New York Times pour 15 milliards de dollars, accusant le journal d’avoir nui à sa réputation, à ses entreprises… et même à son propre memecoin. Entre guerre médiatique, enjeu financier et explosion crypto, ce procès s’annonce totalement hors normes.

15 milliards $ de procès : Trump relance la guerre contre les médias

Déposé cette semaine en Floride, le procès vise le New York Times, quatre de ses journalistes, et l’éditeur Penguin Random House. Le président Trump les accuse d’avoir publié des contenus « faux, malveillants et coordonnés » pour détruire sa réputation. Le montant réclamé en dédommagement est impressionnant : 15 milliards de dollars.

Selon la plainte , ces publications auraient eu « un impact direct » sur la valorisation de ses entreprises, y compris Trump Media & Technology Group (TMTG), sa société cotée en Bourse qui détient notamment Truth Social. Mais ce n’est pas tout : Trump accuse aussi le journal d’avoir torpillé le lancement de son memecoin TRUMP .

Ce que Trump reproche exactement : articles, livre et manip médiatique

Dans le viseur du président, plusieurs articles parus en 2024 alors qu’il était en pleine campagne présidentielle. Mais surtout un livre très critique, intitulé Lucky Loser, écrit par deux journalistes du NYT. Cet ouvrage remet en cause l’origine de sa fortune et parle d’une « illusion de succès » construite. Trump aurait en grande partie hériter sa fortune et aurait joue sur son coté « entrepeneur » pour son image publique.

Trump estime que la publication de ce livre, juste avant le lancement de la bande-annonce du film The Apprentice sur sa jeunesse, faisait partie d’une stratégie calculée pour nuire à son image. Selon lui, cela aurait directement influencé la perception du public, des investisseurs… et donc la valeur de ses projets, y compris crypto.

Le memecoin TRUMP dans la plainte : « Ils ont ruiné le projet »

Le plus lunaire est surement la présence de la memecoin TRUMP dans l’affaire. Trump affirme que les articles du NYT ont entaché la réputation de son token TRUMP , lancé sur Solana en janvier 2025, peu avant son investiture. Le jeton avait explosé à une valorisation incroyable de 73 milliards de dollars, avant de chuter de 88 %, retombant autour des 8,6 milliards.

Dans sa plainte, Trump affirme que le journal a détruit la confiance du public et des investisseurs, notamment en Floride. Même si les articles sont sortis avant le lancement du memecoin, il soutient qu’ils ont affecté durablement sa marque personnelle et, par effet de ricochet, son projet crypto. Un angle jamais vu dans un procès de cette ampleur.

La riposte du New York Times : « Un procès politique, sans fondement »

Du côté du New York Times, la ligne est claire : ce procès est une tentative politique pour intimider la presse. Le journal affirme que les articles et le livre cités sont protégés par la liberté d’expression et relèvent de l’analyse politique, pas de la diffamation.

Les journalistes visés nient toute volonté de nuire. Ils rappellent que Trump, en tant que président en exercice, est soumis à un niveau de critique légitime particulièrement élevé. Et pour eux, ce procès cherche surtout à faire peur aux rédactions.

Le vrai problème : la crypto dans la ligne de mire judiciaire ?

C’est peut-être là que ce procès devient historique. Pour la première fois, un token crypto émis par un président en exercice est mentionné dans une plainte pour diffamation. Si Trump obtient gain de cause, cela pourrait ouvrir la voie à de nouveaux types de litiges : des projets crypto réclamant réparation pour “atteinte à leur réputation”.

Mais jusqu’où peut aller l’imbrication entre politique, image et spéculation ? Pour l’instant, les règles de diffamation sont claires et NYT ne devrait pas être embêter, mais ce procès pourrait bousculer certaines règles non écrites.

Même s’il chute, le TRUMP token reste un objet de spéculation et d’influence, et ce procès pourrait en faire un symbole d’un nouveau type de bataille judiciaire à l’ère Web3.

Source : Court Listener