Les acteurs de l'industrie crypto au Japon espèrent un assouplissement de la régulation et se disputent des parts de marché.

Selon ChainCatcher, citant Reuters, des sociétés de cryptomonnaies et des institutions financières japonaises se précipitent pour profiter de l’engouement croissant des investisseurs pour les actifs numériques, en lançant de nouveaux produits et services au Japon et en favorisant le trading à effet de levier, dans l’espoir d’un assouplissement de la réglementation. Fin juillet, la valeur des actifs cryptographiques détenus par les investisseurs japonais a atteint un record de 5 000 milliards de yens, soit une augmentation de 25 % en seulement un mois. Sur la même période, le bitcoin, principal actif détenu, n’a progressé que de 15 % en valeur libellée en yens. Fin septembre, la valeur totale des avoirs a légèrement diminué à 4 900 milliards de yens.

Aujourd’hui, les acteurs du secteur se préparent à une accélération de la croissance. Les changements réglementaires en discussion pourraient attirer davantage d’investisseurs particuliers en réduisant l’impôt sur les gains issus des cryptomonnaies et en assouplissant les restrictions sur les opérations de prêt et de titrisation d’actifs. Satoshi Hasuo, directeur représentant d’une plateforme d’échange, a souligné que le nombre de comptes titres est environ trois fois supérieur à celui des comptes de cryptomonnaies, ce qui montre un potentiel de marché considérable et la nécessité de réfléchir à la manière d’attirer ces investisseurs. CJ Fong, de la société de market making GSR, a également indiqué que les échanges avec les plateformes japonaises et les institutions financières se sont intensifiés cette année, dans le but d’apporter davantage de liquidité aux actifs numériques. Le PDG d’une plateforme d’échange estime que l’administration Trump a contribué à rendre l’attitude du Japon envers les cryptomonnaies plus favorable. Actuellement, la Financial Services Agency japonaise finalise un projet de modification des règles, qui devrait être soumis au Parlement et, s’il est adopté, entrer en vigueur en 2026 ou 2027.