Visa lance un projet pilote pour un paiement en stablecoin par les entreprises

Le marché crypto ouvre progressivement ses portes à de nouveaux acteurs. Après Mastercard qui a démontré son intérêt pour le secteur avec Moonpay pour les paiements en stablecoins, voici Visa qui fait consolide sa position sur ce marché en poussant bien plus que la simple fourniture des ses services à des CEX.

Le géant des cartes de paiement amorce un projet pilot pour des paiements en stablecoin

D’après les données de MoneyVox, VISA se distingue à ce jour avec, en 2024, plus de 4,4 milliards de cartes en circulation, plus de 233 milliards de transactions et des opérations réalisées dans plus de 160 monnaies fiat différents. Des chiffres colossaux qui témoignent de son positionnement sur le podium des plus gros émetteurs de cartes bancaires. En effet, alors que MasterCard détient 26,9 % des parts de marché, Visa en détient plus de 60 %.

Pour ne pas perdre en attractivité, les stablecoins semblent susciter un vif intérêt chez l’acteur américain. D’après les informations rapportées par Bloomberg, l’émetteur prévoit de lancer un projet pilote, consistant à tester les paiements en stablecoins avec de l’USDC émis par Circle. Le paiement, réalisé en fiat, arriverait au destinataire en stablecoin. Cette annonce, réalisée dans le cadre du Singapore FinTech Festival 2025, est donc une étape supplémentaire pour le Web 3.

L’objectif sous-jacent serait une intégration plus poussées sur des marchés où les moyens de paiement manquent, rémunérer les influenceurs sur des plateformes en ligne et bien plus encore. Ici, la portée est explicite : répondre à un besoin professionnel en permettant, notamment aux entreprises, de bénéficier de l’essor des stablecoins, tout en restant dans l’écosystème VISA, et sans se soucier des conversions.

Sur 2026, ce projet pilote s’amorcera avec quelques partenaires. Ils sont sélectionnés en amont, au regard de la réglementation locale en vigueur et la demande pour y participer. Bien entendu, à ce jour, il reste encore de nombreuses questions sans réponses : l’infrastructure mise en place pour la réception des actifs, les pays potentiellement exclus d’un programme, le réseau utilisé pour la conversion et l’envoi en stablecoins, les risques en matière de liquidité et bien plus encore.

De nombreux acteurs rejoignent la course aux stablecoins

Visa n’est pas la première entreprise de la finance traditionnelle qui compte franchir le pas. En effet, JPMorgan est d’ores et déjà impliqué avec son JPM Coin et les tokens deposits. Une initative cumulant plus de 10 banques a également lieu aux États-Unis (BoA, Deutsche Bank, UB, …) pour créer des stablecoins bancaires adossés aux monnaies fiat du G7.

Même en Europe, malgré la réglementation MiCA et le fardeau porté par ceux qui souhaitent innover, nous retrouvons des géants européens qui travaillent sur leurs stablecoins. Que ce soit la Société Générale avec l’EURCV ou Oddo BHF avec son stablecoin euro, nous constatons que la France souhaite saisir une place dans cette révolution, bien que cela ne soit pas une initative étatique.

Pendant ce temps, alors que certains pays ouvrent la voie aux stablecoins étatiques , notamment le Kirghizstan avec le $KGST ou le Japon avec le $JPYC , d’autres pays ferment les yeux sur cette révolution, notamment la banque d’Angleterre qui a annoncé, ce début de semaine, un plafond de 20 000 pound pour la détention de stablecoins.

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