La technologie se stabilise, l’écosystème démarre : 2026 sera une année clé pour l’explosion des produits Polkadot !

Au cours des deux dernières années, le travail principal de Polkadot s'est concentré sur le perfectionnement de l'architecture sous-jacente et l'optimisation des performances.

Avec l’achèvement successif de trois fonctionnalités clés — le support asynchrone (Async Backing), le temps de cœur agile (Agile Coretime) et la mise à l’échelle élastique (Elastic Scaling) — l’infrastructure de Polkadot 2.0 est désormais essentiellement en place. Cela signifie que le réseau a connu des améliorations substantielles en termes d’efficacité de production de blocs, d’utilisation des ressources et de capacité d’extension, fournissant ainsi un soutien technique pour la prochaine phase de développement de l’écosystème.

Désormais, l’accent du développement de Polkadot va progressivement se déplacer vers l’écosystème supérieur, incluant l’environnement des contrats intelligents, les outils de développement, l’intégration de machines virtuelles ainsi que la construction de produits au niveau applicatif.

Dans cet article, nous allons partager :

• L’équipe Papermoon fait avancer les tests et le déploiement de REVM, permettant aux applications de l’écosystème Ethereum de fonctionner sur Polkadot avec un coût de migration réduit ;
• Parity ajuste également sa stratégie, prévoyant de développer en interne des produits clés, dont l’application officielle Polkadot, un système d’identité (Proof of Personhood) et des stablecoins (PUSD/USDOT) ;
• Parallèlement, des équipes du monde entier encouragent davantage de développeurs à participer et à expérimenter des applications autour du Polkadot Hub.

Dans l’ensemble, Polkadot a achevé la construction de son infrastructure de base et entre dans une phase où l’amélioration des outils et la construction de l’écosystème progressent de concert.

L’année à venir sera cruciale pour vérifier si ces fondations peuvent réellement soutenir des scénarios d’application plus riches.

L’infrastructure est en place, la prochaine étape est la construction de l’écosystème supérieur

Kristen : Nous allons maintenant demander à Jun de partager les dernières avancées de Papermoon.

Tout d’abord, j’aimerais parler d’une mise à jour très importante de l’écosystème Polkadot récemment — la mise à l’échelle élastique (Elastic Scaling). Elle est désormais officiellement en ligne, ce qui signifie que les trois principaux jalons de Polkadot 2.0 sont tous atteints. Théoriquement, cette mise à niveau représente un bond énorme en termes de performance pour les applications construites sur Polkadot. Peux-tu nous expliquer concrètement à quel point la vitesse et l’efficacité du réseau ont été améliorées ?

Jun : Eh bien, selon notre plan, la fonctionnalité de mise à l’échelle élastique devrait être officiellement déployée sur le réseau principal Polkadot le mois prochain, ce qui signifie que toutes les fonctionnalités de Polkadot 2.0 seront alors achevées et déployées. Globalement, cela va considérablement améliorer la performance et l’efficacité du réseau. Permettez-moi de rappeler brièvement les trois principales caractéristiques de Polkadot 2.0 :

Premièrement, le support asynchrone (Async Backing). Dans Polkadot 1.0, chaque parachain devait attendre la confirmation de la chaîne de relais après la production d’un bloc avant de pouvoir préparer le suivant. Le mécanisme de support asynchrone permet à ces deux processus de se dérouler en parallèle, sans attente mutuelle, augmentant ainsi considérablement l’efficacité de production de blocs.

Deuxièmement, le temps de cœur agile (Agile Coretime). Cela signifie que les projets n’ont plus besoin de louer des slots à long terme. Désormais, ils peuvent acheter du temps de cœur à la demande — par exemple, louer seulement une semaine ou un mois, ce qui réduit considérablement le coût de déploiement de projets sur Kusama ou Polkadot.

Troisièmement, la mise à l’échelle élastique (Elastic Scaling). Basée sur le mécanisme Coretime, elle permet aux projets de s’offrir temporairement des ressources de calcul supplémentaires lors de pics de trafic à court terme (par exemple, lors d’événements ou de périodes de pointe), améliorant ainsi les performances.

La combinaison de ces trois caractéristiques permet au système Polkadot de franchir un cap qualitatif en termes d’efficacité. Selon nos tests précédents sur Kusama, le TPS (transactions par seconde) peut atteindre environ 500 000 (si je me souviens bien du chiffre). Bien sûr, pour l’utilisateur lambda, il se peut que le changement ne soit pas perceptible à court terme, car nous venons tout juste de terminer la construction de l’infrastructure de base. Lorsque les outils, bibliothèques de base et machines virtuelles (VM) seront pleinement développés et que les développeurs commenceront à construire des applications sur cette nouvelle architecture, les utilisateurs ressentiront alors une amélioration significative des performances.

Kristen : En quoi ces améliorations de performance posent-elles les bases du développement futur de l’écosystème Polkadot ?

Jun : On peut dire que nous avons désormais achevé la construction de l’infrastructure de base du réseau, y compris les parachains, les rollups et diverses couches applicatives. Sur cette base, les développeurs peuvent créer des applications plus efficaces.

Cependant, la clé réside désormais dans la « construction de l’écosystème supérieur » : nous devons continuer à développer des outils, des SDK, intégrer des machines virtuelles (VM) pour les contrats intelligents, et améliorer certaines bibliothèques de base (Library) et primitives (Primitives), telles que les modules supportant les preuves à connaissance nulle. C’est crucial car, même si les trois fonctionnalités majeures de Polkadot 2.0 sont en ligne, les développeurs ne perçoivent pas encore de différence tangible. Ce n’est que lorsque ces couches intermédiaires et outils de développement seront aboutis qu’ils pourront commencer à construire des applications vraiment complexes et innovantes.

Donc, du point de vue de l’utilisateur, cette mise à niveau peut sembler « peu visible » ; mais si vous comprenez l’architecture sous-jacente de la blockchain, vous savez qu’il s’agit en réalité d’une avancée technologique majeure. Faire fonctionner deux systèmes de blocs (chaîne de relais et parachain/rollup) de manière asynchrone est un défi d’ingénierie considérable. Maintenant que ce problème est résolu, de nombreux scénarios d’application auparavant impossibles sur Polkadot deviennent réalisables.

Pourquoi ralentir PVM et déployer REVM est la meilleure solution pour Polkadot

Kristen : Oui, poser les fondations est toujours la partie la plus difficile, mais une fois le socle en place, la suite de la construction est plus rapide et plus stable. J’ai entendu dire que REVM sera bientôt déployé sur Kusama. Puisqu’il y a beaucoup de nouveaux spectateurs aujourd’hui, pourrais-tu nous expliquer brièvement ce qu’est REVM ? Qu’apporte-t-il à Polkadot ? Et en quoi diffère-t-il de l’EVM et du PVM que nous connaissons ?

Jun : Tout d’abord, l’EVM (Ethereum Virtual Machine) est une spécification de machine virtuelle qui définit quelles instructions la VM doit exécuter, comment les exécuter et comment consommer du Gas (c’est-à-dire les frais payés par l’utilisateur). Vous pouvez la considérer comme un « document standard » ou une « définition de type livre blanc ». REVM (Rust EVM) est une implémentation logicielle basée sur cette spécification EVM, et c’est actuellement l’une des implémentations EVM les plus populaires et performantes de l’écosystème Ethereum. C’est pourquoi Polkadot a décidé de l’intégrer dans son écosystème, en tant que VM du Polkadot Hub.

Actuellement, l’équipe Papermoon se concentre sur les tests et l’intégration de REVM sur Polkadot. Quant au PVM (Polkadot Virtual Machine), il s’agit d’une VM basée sur l’architecture d’instructions RISC-V, qui diffère complètement du modèle d’exécution utilisé par l’EVM. L’introduction du PVM visait à pallier l’inefficacité de l’EVM, qui consomme beaucoup de Gas lors de tâches de calcul complexes, ce qui est coûteux pour l’utilisateur. Ainsi, Polkadot a d’abord développé et lancé le PVM, et je peux expliquer ce changement de stratégie.

Kristen : En octobre, Polkadot a connu deux avancées majeures : la migration de l’Asset Hub (centre d’actifs), y compris sur Kusama et Polkadot, et le lancement de REVM, initialement prévu avant la fin octobre sur Kusama, mais nous sommes déjà le dernier jour d’octobre et il y a manifestement un retard.

Peux-tu nous expliquer la raison de ce retard et quand le lancement est-il prévu ? Pourrais-tu également présenter le soutien apporté par Papermoon lors de cette mise à jour majeure ?

Junius : Oui, je me souviens que lors de ma première participation à l’émission PolkaWorld, j’avais mentionné que nous prévoyions de publier le PVM ce mois-ci. Mais nous avons ensuite ajusté notre stratégie pour nous concentrer sur le développement et les tests de REVM. Voici pourquoi : il y a quelques mois, l’équipe Papermoon avait déjà commencé à tester le PVM. Nous avons validé plusieurs projets très connus, comme Uniswap, OpenZeppelin, MultiSig, etc., et les résultats étaient très bons. Ces applications pouvaient migrer et fonctionner sur le PVM, et la grande majorité des cas de test étaient réussis. Cependant, lors de l’intégration avec certains projets candidats à la migration, nous avons rencontré des problèmes de compatibilité. Certains projets utilisaient des bibliothèques écrites avec de très anciennes versions de Solidity, et comme le PVM est basé sur l’architecture RISC-V, la conversion des instructions EVM anciennes en instructions RISC-V posait de nombreuses difficultés. Cela signifiait que ces projets devaient effectuer beaucoup de travail d’adaptation et de modification de code pour migrer vers le PVM. Sur cette base, après de multiples discussions avec l’équipe contrats de Parity, nous avons finalement décidé d’introduire également REVM.

Parce que REVM est une implémentation totalement compatible avec l’EVM, en théorie, les projets peuvent être déployés dans l’environnement REVM de Polkadot sans modifier une seule ligne de code. Depuis environ deux mois, Papermoon concentre ses efforts sur les tests de REVM. Nous avons déjà validé plusieurs projets emblématiques : Uniswap V2 Core, Uniswap V3, MultiSig, OpenZeppelin, etc., et les résultats sont très encourageants, la plupart des cas de test étant réussis. Nous sommes maintenant dans la phase finale de livraison.

Je me souviens que depuis la semaine dernière, l’équipe Hunter de Parity travaille sur l’optimisation du Gas. Une fois cette partie terminée, nous prévoyons que REVM sera mis en ligne sur Kusama début du mois prochain — c’est mon estimation optimiste. Ce processus est complexe car, dans le Polkadot SDK, nous utilisons un système de tarification du Gas différent de celui d’Ethereum. Outre la consommation d’exécution des instructions, il faut aussi prendre en compte le coût du stockage. Il est donc essentiel d’optimiser le Gas avant le lancement officiel.

En résumé, voici l’évolution du PVM et du REVM : nous avons d’abord testé le PVM, puis nous nous sommes tournés vers le REVM, plus compatible, qui est désormais la solution VM prioritaire pour le Polkadot Hub.

La vague de renaissance de Polkadot commencera par le Hub

Kristen : Nous constatons que Polkadot a réalisé des progrès techniques solides, mais de nombreux utilisateurs trouvent encore que le rythme de Polkadot est « trop lent » — par exemple, lors de mon live d’hier, un spectateur a commenté : « Polkadot est trop lent, je ne vois aucun progrès. » En réalité, il s’agit d’un « décalage de perception », car Polkadot progresse beaucoup, mais l’utilisateur moyen ne le ressent pas directement.

J’aimerais donc demander à chacun de nos invités, selon votre expertise, quand pensez-vous que la prochaine véritable phase de croissance de Polkadot arrivera ? À ce moment-là, les utilisateurs pourront ressentir son explosion. Qui veut commencer ?

Cris : Je commence. D’abord, des projets à long terme comme JAM peuvent prendre deux à trois ans. Nous continuerons bien sûr à suivre leur évolution, mais à court terme, il ne faut pas seulement « attendre » la concrétisation de ces technologies à long terme. Pour moi, ce qui peut vraiment changer la donne, c’est un environnement de contrats intelligents dédié aux développeurs — c’est-à-dire le Polkadot Hub dont j’ai parlé à plusieurs reprises.

En effet, tous les développeurs ne veulent ou ne peuvent pas construire leur propre chaîne, car cela coûte cher, consomme des ressources et nécessite un investissement continu. Beaucoup souhaitent simplement lancer rapidement une application, la mettre en ligne et générer des revenus, et le Polkadot Hub rend cela très simple. Je pense donc que le lancement du Polkadot Hub sera un point de bascule clé pour Polkadot, attirant de nombreux développeurs et utilisateurs.

Après tout, la plupart des gens ne choisissent pas une chaîne pour son « logo », mais parce qu’elle leur permet de créer, utiliser et échanger facilement leurs tokens, de participer à des jeux, à la DeFi, au social, de générer des revenus et de s’amuser.

Je crois qu’une fois cet environnement établi, l’activité de l’écosystème Polkadot augmentera rapidement. Si je devais donner une estimation, je pense qu’au premier trimestre 2026, ou au début du deuxième trimestre, c’est-à-dire entre Q1 et Q2, lorsque la première vague de projets DeFi et de dApps sera lancée sur le Polkadot Hub, nous verrons la « vague de renaissance » de Polkadot.

Actuellement, des équipes comme OpenGuild, PolkaWorld, PaperMoon, Harbour Industrial Capital, etc., promeuvent le Polkadot Hub auprès des développeurs du monde entier, les aidant à monter rapidement sur la chaîne et à promouvoir leurs produits. Une fois ces applications en ligne, elles amèneront leurs communautés sur Polkadot, ce qui est bénéfique pour Polkadot, augmentant les interactions, les transactions et les revenus de frais sur la chaîne, créant ainsi un cercle vertueux pour l’ensemble de l’écosystème.

Parity s’implique directement et pourrait conduire Polkadot vers un nouveau cycle

Kristen : Oui, je suis tout à fait d’accord avec toi, et je pense aussi que tout cela va arriver très bientôt. Personnellement, je pense que dès le premier semestre de l’année prochaine, nous verrons des changements notables. Jun ou Max, qu’en pensez-vous ?

Max : Je vais dire quelques mots. Je partage l’avis général, le Polkadot Hub est effectivement le point focal actuel, tout le monde l’attend. Mais je voudrais répondre à cette question sous un angle légèrement différent, en écho au récent discours de Gavin en Bulgarie.

Ce discours a été prononcé lors d’un événement interne de Parity en Bulgarie, et son contenu a déjà été rendu public (par exemple, dans l’interview de Kusama). Il en ressort un signal important : Parity, sous la direction de Gavin, opère un virage stratégique.

En résumé, Parity va désormais développer davantage ses propres produits en interne, ce qui est tout à fait nouveau. Il y a un an, personne n’aurait pu le prévoir. Mais aujourd’hui, Parity y consacre effectivement deux fois plus d’efforts.

En un sens, c’est une bonne chose. Dans de nombreux autres écosystèmes, il existe une équipe centrale de développement très puissante qui lance elle-même des produits compétitifs, et ce modèle s’avère souvent efficace. Bien sûr, cela implique un certain retour à la « centralisation », mais cela accélère aussi la mise sur le marché des produits de l’écosystème.

La question clé est : Parity peut-elle vraiment livrer ? À mon avis, oui. Parity est une entreprise très compétente, avec une grande équipe et une solide expertise technique, et elle continue de recruter activement des développeurs talentueux dans son équipe centrale.

Quels produits Gavin va-t-il considérer comme « produits clés » ? Par le passé, Polkadot attendait souvent que des équipes externes développent ce type de produits, mais maintenant Parity veut s’en charger elle-même. Si elle y parvient, ce sera un atout majeur, et Gavin a déjà donné quelques indices sur ces produits.

Le premier est le « Proof of Personhood » (système d’identification), une direction clé qui donnera naissance à toute une série d’applications basées sur la vérification d’identité.

Le deuxième est l’application officielle Polkadot, en développement depuis longtemps, que Gavin souhaite finaliser rapidement pour la lancer sur le marché.

Un autre point d’intérêt est le stablecoin Polkadot, dont le nom de code pourrait être PUSD ou USDOT, le nom définitif n’étant pas encore fixé. Il s’agira probablement d’un stablecoin adossé à du DOT, mais d’autres actifs pourraient être inclus. Cependant, Gavin reste prudent quant à « l’introduction d’actifs non natifs » — par exemple, il déconseille d’utiliser du bitcoin transféré en cross-chain sur Polkadot comme collatéral. Je comprends ses préoccupations : faire transiter des actifs non natifs sur Polkadot pourrait introduire des failles de sécurité majeures pour ce nouveau stablecoin.

Gavin a également proposé une idée intéressante : à l’avenir, les validateurs de Polkadot pourraient être rémunérés en stablecoins. Je suis tout à fait d’accord, c’est un excellent point d’entrée pour le marketing et, d’un point de vue coût, c’est plus avantageux : calculer les frais de service des validateurs en stablecoins indexés sur le dollar, puis les payer en stablecoins, permet d’éviter de « surpayer pour la sécurité ». Bien sûr, je ne suis pas expert en conception de stablecoins, mais je fais confiance à Parity pour trouver la bonne solution. En d’autres termes, Polkadot continuera d’accueillir les développeurs indépendants, et nous avons hâte de voir ce qu’ils vont créer.

Chez Harbour Industrial Capital, nous continuerons à investir dans des équipes tierces développant des « projets innovants et uniques » sur Polkadot — des domaines non couverts par Parity. Par exemple, certains de nos investissements concernent des projets RWA en Amérique latine ou des plateformes d’equity gaming (Gamer Equity), qui exploitent pleinement la stack technologique de Polkadot. Les développeurs indépendants ont donc encore beaucoup d’espace pour s’exprimer, mais une chose est claire : Parity va véritablement piloter cet écosystème, créer d’excellents produits et les amener rapidement sur le marché, ce qui nous a peut-être manqué jusqu’à présent. Peut-être attendions-nous justement une équipe comme Parity, capable de s’impliquer directement et de livrer des produits de haut niveau de façon continue.

Je les soutiens pleinement, et la clé sera désormais de trouver un équilibre entre les « produits développés par Parity » et le « développement tiers ». Du point de vue de notre fonds de capital-risque, tant que les équipes tierces ont un créneau clair, que leurs produits répondent à la demande du marché et qu’elles développent dans des domaines que Parity ne cible pas, nous continuerons à investir. Il n’est ni nécessaire ni judicieux de concurrencer Parity sur les mêmes produits, et cela ne m’intéresse pas personnellement. Mais Parity ne pourra pas couvrir tous les domaines, et pour les projets en dehors de leur plan actuel, mais ayant une valeur commerciale et exploitant les avantages de la blockchain Polkadot, nous continuerons à investir.

En 2026, Polkadot passera de la « construction silencieuse » à l’explosion totale

Kristen : Très bien, excellent. Plutôt que de dépendre uniquement des développeurs externes, peut-être que le lancement par Parity de quelques « applications phares » permettra de dynamiser tout l’écosystème. Enfin, accueillons Jun. As-tu quelque chose à ajouter sur ce sujet ?

Jun : En fait, pour répondre à cette question, je voudrais d’abord expliquer pourquoi, ces deux dernières années, beaucoup ont eu l’impression que Polkadot n’avait pas beaucoup changé ou progressé.

La principale raison est que, pendant ces deux années, Parity s’est concentrée sur la construction de l’infrastructure de base, travaillant sur des optimisations très profondes d’architecture et de protocole, des améliorations « invisibles et intangibles » pour le développeur moyen.

Par conséquent, les développeurs ne voyaient pas de nouvelles fonctionnalités évidentes, et la communauté avait l’impression que « Polkadot est trop lent » ou « il n’y a pas de changement ». Mais en réalité, beaucoup de choses se sont passées en coulisses, comme mentionné précédemment : nous avons déjà mis en ligne trois fonctionnalités clés, lancé le Polkadot Hub, et de nombreux Pallet migrent du réseau principal Kusama et Polkadot vers le Hub, tout cela prépare en fait la prochaine grande explosion.

Pour répondre à ta question, je pense que l’année prochaine, c’est-à-dire 2026, sera l’année où les développeurs redécouvriront vraiment Polkadot. Comme l’a dit Cris, de nombreux développeurs Solidity attendent que REVM et PVM soient déployés sur Kusama et Polkadot. Une fois que ces environnements de contrats intelligents seront prêts, ils pourront immédiatement commencer à construire des applications DeFi, des jeux, etc., sur Polkadot. Mais je veux aussi rappeler à la communauté et aux développeurs que, outre les contrats intelligents, Polkadot est déjà prêt avec de nombreuses autres capacités puissantes :

• Un mécanisme de production de blocs plus efficace ;
• Un système de messagerie inter-chaînes (XCM) complet ;
• Un pont officiel avec Ethereum ;
• Et divers outils de développement associés.

Par exemple, Parity a déjà lancé des environnements de développement personnalisés comme Hardhat, Foundry et Remix, ainsi que des outils de support comme Papermoon. Parallèlement, la documentation et les ressources de référence sont progressivement mises en ligne, donc je crois vraiment que 2026 sera l’année de l’explosion des produits Polkadot, c’est mon avis.

Kristen : Très bien, je pense que Polkadot est prêt, et bientôt, beaucoup verront vraiment son potentiel et les changements en cours. Merci beaucoup à tous nos invités pour leurs partages, et merci à tous les spectateurs. Nous continuerons à suivre les dernières avancées de chaque projet, et espérons vous inviter à nouveau sur PolkaWorld à l’avenir. L’émission d’aujourd’hui s’arrête ici, à la prochaine, merci à tous !